Le courroux d’un amant n’est point inexorable.
Ah! si tu la voyais, cette belle coupable,
Rougir et s’accuser, et se justifier,
Sans implorer sa gr?ce et sans s’humilier.
Pourtant de l’obtenir doucement inqui?te,
Et, les cheveux ?pars, immobile, muette,
Les bras, la gorge nue, en un mol abandon,
Tourner sur toi des yeux qui demandent pardon!
Crois qu’abjurant soudain le reproche farouche,
Tes baisers porteraient son pardon sur sa bouche.
(Andre Marie de Chenier)
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